Pollution du Stéïr, une nouvelle atteinte à la nature

04 mars 2024
Pollution du Stéïr, une nouvelle atteinte à la nature

Suite à la pollution du Stéïr par un important déversement de lisier, Eau & Rivières de Bretagne et Baie de Douarnenez environnement réagissent à cette nouvelle atteinte à la nature.

 

Vendredi 1er mars, une rupture de fosse à lisier à Plogonnec se traduisait par le déversement de 1 400 m3 d’effluents vers le Stéïr… L’installation de 2 000 m³ était loin d’être pleine. Nous demandons donc à comprendre ce qui s’est passé et à participer à l’évaluation des conséquences.

 

Eau & Rivières dépose plainte

Eau et Rivières de Bretagne va donc porter plainte et se constituer partie civile. Une action soutenue par Baie de Douarnenez environnement. « Nous nous réservons la possibilité de demander la réparation du préjudice écologique comme le permet le Code civil. Oui, nous voulons représenter les rivières accidentées », réagit Nicolas Forray, secrétaire général d’Eau & Rivières.

 

En quoi serait-il acceptable que les victimes humaines soient entendues et pas nos rivières victimes de pollution. La mesure des dégâts ne se mesure pas qu’en nombre ou en tonnage de poissons morts ! Les rivières assurent des fonctions qui nous sont collectivement vitales. Ainsi en est-il de l’autoépuration assurée par les écosystèmes aquatique. Dont le bon fonctionnement concourt par exemple à rendre potabilisable l’eau du Stéir.

 

La suite d’une longue liste de rivières asphyxiées au lisier

Une nouvelle fois, une rivière finistérienne est asphyxiée, détruite par l’irruption soudaine de lisier.

Car ceci n’est qu’un épisode d’une litanie : Jet (2019), Flèche (2017, 2019, 2021, 2022), Quillimadec (2019), Jaudy (2022), Penzé (2021), Mignonne (3 fois en 2019) et en août 2023 le Justiçou.

Ces pollutions sont une une des conséquences du développement d’élevages de plus en plus grands avec des effets catastrophiques en cas de dysfonctionnement humain ou matériel. « Le nombre de pollutions ne semble pas fléchir alors que notre gouvernement veut alléger le poids des normes environnementales pesant sur l’agriculture. Quel contre-exemple ! », analyse Nicolas Forray.

 

Première étape vers une absolution ?

Aujourd’hui, sur le Stéir, il a déjà été indiqué que la dilution réduira les conséquences ! Première étape vers une absolution ? Et si l’accident avait eu lieu en été ? Mais les circonstances ne retirent rien à l’accident. Il faut se donner les moyens de les évaluer et surtout de les réparer. Et c’est au gestionnaire des installations de financer ces investigations. Y aura-t-il une inspection permettant de mieux cerner les causes et de vérifier que les précautions prescrites étaient mises en œuvre, dont les conclusions seront rendues publiques ?

 

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