Salariés de TRISKALIA : l’audience de Lorient [22/09/2017]

22 septembre 2017
Salariés de TRISKALIA : l’audience de Lorient  [22/09/2017]

Stéphane Roussel et Laurent Guilloux sont deux anciens salariés de Nutrea sur le site de Plouisy (groupe TRISKALIA), usine de stockage des denrées alimentaires pour le bétail. Ils étaient aujourd’hui, en audience devant le Conseil des Prud’hommes de Lorient pour requalifier leur licenciement en licenciement sans cause réelle et sérieuse.

 

Les faits remontent à 2009-2010 et sont très bien connus des tribunaux, la faute inexcusable de l’employeur ayant déjà été reconnue devant le Tribunal des affaires de sécurité sociale de Saint-Brieuc. A Lorient, le litige portait sur le caractère abusif du licenciement et sur la loyauté de la démarche de l’entreprise dans l’exécution de son obligation de reclassement. Tout ceci est très technique d’un point de vue du droit du travail. Il n’en demeure pas mois que cette affaire est édifiante de désolation dans ce qu’elle révèle au grand public : une entreprise qui, pour des raisons économiques, fait le choix de réduire sa facture énergétique en réduisant la ventilation de son stock de céréales et introduit des pesticides pour maintenir la conservation de ces denrées. Les salariés ont donc été conduit à manipuler des céréales gorgées de pesticides et à travailler dans une ambiance chargée en molécules chimiques de ces produits.

 

- En 2009, ce sont des pesticides dont la dangerosité est telle que ce produit est interdit. Ce qui est absolument déplorable de la part d’un employeur de demander à ces salariés de travailler dans ces conditions.

- En 2010, ce sont des pesticides autorisés, cette fois-ci, mais surdosés.

 

L’exposition de ces salariés les a rendu malades, ils sont hypersensibles aux produits chimiques et leur vie est très diminuée : tout endroit ayant réceptionné des produits chimiques leur est inaccessible ; une balade en campagne longeant les champs (traités), un hôpital dont le sol vient d’être nettoyé...et évidemment beaucoup de postes de travail à Triskalia sont inenvisageables…

 

Cette affaire remet sur la place publique la dangerosité mortelle des pesticides et l’empoisonnement que leur contact génère. Voilà pourquoi, Eau & Rivières de Bretagne est venu soutenir les salariés dans leur combat, voilà pourquoi Eau & Rivières de Bretagne milite pour l’interdiction totale de tous les pesticides et encourage vivement chacun de nous à vivre sans : PESTICIDES ? NON MERCI !!