Pesticides : le rapport de la Cour des comptes épingle les plans Écophyto

04 février 2020
Pesticides : le rapport de la Cour des comptes épingle les plans Écophyto

Publié ce 4 février, le rapport de la Cour des comptes dresse un constat acerbe des différents plans Écophyto.

 

Le dernier bilan publié par le gouvernement ne pouvait guère le cacher, : l’objectif de réduction du plan Écophyto n’est pas atteint. Pire même, le recours aux pesticides exprimé par le NODU* a augmenté de 12 % sur la période 2009-2018 !

Que dire de l’objectif d’atteindre les 20 % de la surface agricole utile (SAU) dédié à l’agriculture biologique ! Nous plafonnons à un maigre 7,5 % en 2018.

 

Au regard des sommes consacrées aux différentes versions de ces plans, difficile pour la Cour des comptes de dire que l’argent a été utilisé à bon escient. En 2018, pas moins de 400 millions d’euros ont été consacré à ce plan ! Et les résultats ne sont toujours pas au rendez-vous...

 

Il est désormais nécessaire d'activer le levier réglementaire

 

Des volumes financier qui incitent la Cour des comptes à recommander la mise en place d’un tableau de suivi des fonds engagés dans ce plan et leur utilisation. Parmi les autres recommandations de ce rapport : « introduire, dans les négociations de la nouvelle politique agricole commune (Pac), un objectif prioritaire de réduction de l’usage des produits phytopharmaceutiques ».

 

Pour Eau & Rivières de Bretagne, les actions volontaires ont montré leurs limites. Pour enfin faire évoluer les chiffres dans le bon sens, il est nécessaire d’activer le levier réglementaire. Cette action doit s’accompagner d’une réforme de la PAC favorisant les systèmes de production se passant de pesticides. Ces évolutions permettront d’engager et de soutenir les modifications de systèmes agricoles indispensables afin que notre pays puisse enfin dire « Pesticides, non merci ! »


 

Télécharger le rapport de la cour des comptes


 

* Nombre de dose unité. Le NODU correspond à un nombre de traitements « moyens » appliqués annuellement sur l’ensemble des cultures, à l’échelle nationale