Une mégaporcherie à Guéméné-Penfao ? Pour le commissaire enquêteur c’est non!

11 janvier 2019
Une mégaporcherie à Guéméné-Penfao ? Pour le commissaire enquêteur c’est non!

Le commissaire enquêteur qui suivait le projet d’extension de 2262 places de porcs de la SCEA Saint-Yves à Guéméné-Penfao (Loire-Atlantique) a rendu il y a quelques jours un avis défavorable. Retour sur une mobilisation citoyenne qui a porté ses fruits !

 

L’enquête publique, qui s’est déroulée à l’automne 2018, concernait une demande d’augmentation de l’élevage de porcs à hauteur de 6.811 animaux-équivalents (500 reproducteurs, vingt places cochettes, 1944 post-sevrages et 4902 porcs engraissement) ainsi qu’une modification du plan d’épandage de l’exploitation.

 

Cette enquête avait très fortement mobilisé les riverains et les acteurs associatifs locaux. Au cœur de celle-ci, le collectif Sans pesticide de Guémené-Penfao. Il avait organisé une manifestation durant l'enquête publique, à laquelle avait participé plus de 300 personnes. Il avait aussi lancé une pétition signée part plus de 50.000 personnes.

 

Sept points pour rejeter le projet

 

Au terme de cette enquête publique, plusieurs centaines de contributions ont été déposées auprès du commissaire enquêteur, dont celles de riverains, d’associations locales et d’Eau & Rivières de Bretagne.

 

Le commissaire a finalement rendu un avis défavorable en se basant sur un argumentaire, longuement explicité et détaillé. Il a mis en avant sept éléments distincts :

  • le non respect du principe de précaution concernant l’utilisation de pesticides à proximité du captage d’eau potable de Massérac ;

  • l’incompatibilité du dossier avec la réglementation du Schéma d’aménagement et de gestion des eaux (Sage) Vilaine ;

  • l’insuffisance de l’étude d’impact concernant les thématiques transport, biodiversité, paysage, nuisances olfactives et sonores et émanation d’ammoniac et auxquelles ne répond pas de manière satisfaisante le mémoire en réponse du pétitionnaire ;

  • un ratio emplois par hectare très faible ;

  • l’absence des Meilleures Techniques disponibles s’agissant du bruit, des émanations d’odeurs et des émissions d’ammoniac ;

  • et le fait que l ‘exploitant continue d’utiliser du soja OGM importé.

 

Afin de continuer la mobilisation, une nouvelle manifestation est prévue par le collectif ! Rendez-vous samedi 19 janvier, à la Chapelle Saint-Yves, à 9h30 salle polyvalente de Massérac.

 

 

Lire l’avis du commissaire enquêteur

 

Lire la contribution d’Eau & Rivières de Bretagne