Les permis miniers bretons au tribunal !

06 février 2019
Les permis miniers bretons au tribunal !

Voici plus de trois ans qu’ont été accordés à la société Variscan Mines les permis exclusifs de recherche minière de Silfiac et de Loc Envel et que quatre associations (Eau et Rivières de Bretagne, Nature et Patrimoine Centre Bretagne, Avenir et Vigilance, Les Amis du Patrimoine de Loc Envel) ont introduits des recours en annulation auprès du tribunal administratif de Rennes.

 

Voici plus de trois ans que la population du centre Bretagne et au-delà, que de nombreux élus et collectivités locales se mobilisent contre les permis et demandes de permis affectant le Grand Ouest.

 

Voici plus de six mois qu’après les déclarations tonitruantes de juin 2018 (« Il n’y aura pas de projet dit de Variscan », « les permis sont abrogés »), les services de l’Etat, le ministère se refuse toujours à informer les associations et leurs avocats sur la mise en œuvre de ces promesses.

 

Ce jeudi, 7 février 2019, le tribunal administratif de Rennes tiendra une audience à 10h30 sur les recours introduits contre les PERM de Silfiac et Loc Envel. Eau et Rivières découvre avec étonnement que le rapporteur public recommande un rejet au fond dans les deux dossiers. Nous l’écouterons avec la plus grande attention exposer le raisonnement qui le conduit à de telles conclusions.

 

Et nous espérons que le tribunal saura prendre une décision exemplaire dans ces dossiers.

 

Il s’agit, au final, de savoir si nos territoires ont le droit de décider de leur avenir et des filières économiques qu’elles veulent continuer de développer (agriculture, agro-industrie, tourisme) ou si elles doivent subir les conséquences de stratégies nationales (la relance minière) qui les livrera aux appétits de groupes miniers internationaux avec des conséquences rédhibitoires sur l’approvisionnement en eau, en énergie, l’économie, la santé publique et la qualité de vie de notre région. C’est ce que la population, les élus et collectivités locales, nos associations défendent depuis plus de trois ans et ce pour quoi ils continueront de se battre autant que nécessaire.