Eau et Rivières invite les élus trégorrois à s’engager pour le bocage

07 avril 2021
Eau et Rivières invite les élus trégorrois à s’engager pour le bocage

De gauche à droite : Frédéric LE GUERN, adjoint au maire de Plouaret ; Christian CONAN, adjoint au maire de Vieux-Marché ; Anne-Marie PICHON, bénévole de l'association ; Lucille INIZAN, chargée de projet "bocage" pour l'association ; Jean-Luc PICHON, administrateur de l'association ; Yann KERGOAT, maire de Ploumilliau.

 

Jeudi 1er avril, Eau et Rivières de Bretagne a convié les élus des communes de Plouaret, Ploumiliau et Le Vieux-Marché pour une première rencontre autour du projet "engagé·e·s pour la haie". Au programme : présentation générale de ce projet soutenu par l'Office français de la biodiversité (OFB), discussion active autour de la thématique du bocage et définition d'une collaboration entre l'association et les municipalités sollicitées.

 

Dans le cadre de ses missions dédiées à la défense et à la préservation de l'eau, l'association a répondu à l'appel à projets national MOB'BIODIV2020 de l'OFB en présentant son projet "engagé·e·s pour la haie". Ce projet consacré au bocage fait partie des 47 projets sélectionnés au plan national, qui offrent des actions concrètes pour la préservation et la reconquête de la biodiversité.


Les actions envisagées sont coordonnées par Lucille Inizan, recrutée récemment par l'association pour la mise en oeuvre de ce projet qui s'échelonnera sur 2021 et 2022. Le programme prévoit notamment des ateliers, animations et formations pour une meilleure connaissance de la haie et une préservation renforcée de notre paysage bocager.

 

Un projet consacré au bocage

Le constat est le suivant : le bocage, paysage rural aménagé et constitué de haies et de talus, continue de s'appauvrir malgré des investissements publics pour le restaurer.
 
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : près de 70% des haies ont disparu des bocages français depuis 1950, représentant aujourd'hui près de 750 000 kms. Mais on estime que 11 500 kms disparaitraient encore chaque année pour cause de mauvaises pratiques d'entretien ou bien d'arrasement.

 

Même si des haies sont replantées, comme par l'intermédiaire du programme Breizh Bocage, les talus disparaissent et le jeune bocage est loin d'assurer le même rôle écologique qu'une haie ancienne, notamment en cas de pluies abondantes. De plus, un grand nombre d'espèces, mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et insectes, dépendent du bon état du bocage. Les arrasements de talus et la gestion délaissée du bois de bocage participent donc à la disparition d'une partie de la biodiversité de nos territoires.

 

Première rencontre avec les élus locaux

Dans le cadre de son projet "engagé·e·s pour la haie", Eau et Rivières de Bretagne souhaite créer les conditions d'un partage des visions et points de vue de sorte qu'ensemble, élus, techniciens, agriculteurs, acteurs associatifs, citoyens... ouvrent des espaces de coopération sur les territoires.

 

L'association a organisé une première rencontre en invitant ce jeudi 1er avril 2021, les élus des communes de Plouaret, Ploumilliau et Le Vieux-Marché. La rencontre avec les élus a confirmé la nécessité d'instaurer un dialogue entre les parties pour une bonne compréhension des enjeux. En est également ressorti des besoins de formation des personnels administratifs des communes qui répondent aux interrogations du grand public, tout autant que des personnels techniques présents sur le terrain.

 

Au terme de cette rencontre, les trois municipalités s'associent au projet de l'association "engagé·e·s pour la haie", convaincues que la préservation du bocage passe d'abord par la protection de l'existant.

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